Les sujets que je me propose
Je me propose quelques sujets pour faire ma thèse. Les voici :
1. L’utopie dans la littérature française (et dans la littérature chinoise)
Pourquoi ce sujet ?
Grâce à ma traduction d’Alexis de Tocqueville, j’ai un intérêt vif à la science politique. J’ai lu récemment La politique d’Aristote et La République de Platon que je trouve très intéressants ! Ce sujet me permettrait de continuer à me plonger dans la lecture politique (Machiavelli, Adam Smith, Montesquieu, Marx...etc.) et de le lier à la littérature. Et puis, la plus belle prose dans l'histoire littéraire chinoise est, pour moi, Tao hua yuan ji 桃花源记de TAO Yuanming(365-427). Le poète raconte dans cette prose l'aventure dans un pays utopique. Et j'aime aussi Ourania de Le Clézio. Mais il semble que ce sujet est déjà très exploré par les chercheurs français.
2. Le rythme et la traduction
Pourquoi ce sujet ?
Pour moi, traductrice de français en chinois, le rythme occupe une place très importante dans ma traduction. Ce sujet me permettrait d’approfondir mes connaissances des langues française et chinoise (J’ai envie surtout de mieux connaître le chinois classique et l’évolution du chinois classique en chinois moderne) Le problème, c’est que je n’ai pas reçu une formation en linguistique, alors ce serait trop difficile de faire une thèse avec ce sujet.
3. L’évolution de l’enseignement de la littérature étrangère dans les manuels de chinois pour l’école secondaire en Chine, 1949-2010
Pour la plupart des Chinois, leur vision de l’étranger vient de ce qu’ils ont étudié dans les cours de leur école et surtout de leur école secondaire. En Chine, le manuel d’école est strictement contrôlé par le gouvernement. Ainsi, ce sujet reflèterait l’attitude vers l’étranger des gouvernements chinois dans l’histoire.
L’intéressant, c’est que dans le manuel actuel le plus important, celui des Editions Renjiao, la France est le pays qui offre le plus de « personnages» (12), dépassant les Etats-Unis (8) qui occupent la deuxième place. Pour le canada, zéro. (selon un article académique chinois.)
Si je choisissais ce sujet, je devrais changer de spécialité : c’est plutôt dans le domaine de science d’éducation que le domaine de littérature...
4. La culpabilité d’être et la littérature
La culpabilité d’être, c’est quelque chose typique dans la culture chrétienne. Quelle influence qu’elle a exercée dans l’histoire littéraire française ? Peut-on encore trouver ses traces dans la littérature contemporaine, dans notre époque où la voix de la religion est faible ? Si oui, existe-il d’autres éléments qui pourraient susciter le sentiment de culpabilité d’être pour les écrivains ?
5. La représentation de la Chinoise dans la littérature et le cinéma francophone
La stagiaire belge que j’ai connue en mars m’a dit dans l’aéroport de Jinan, lorsqu’elle avait fini son stage dans notre département, que pour les hommes belges, toutes les femmes de l’Asie du Sud sont les geishas. Alors je lui ai demandé ce que signifiait « les geishas » pour eux. « C’est-à-dire », a ajouté-t-elle, « elles sont douces, obéissantes et elles ont un savoir-faire au lit. » Quelle surprise gênante pour moi ! Et d’ailleurs, ce n’est pas vrai. D’abord, les filles de ma génération sont loin d’être obéissantes, et puis beaucoup d’entre elles attendent de se marier pour leur première aventure sexuelle.
Donc, je voudrais vraiment savoir comment la Chinoise contemporaine est représentée par les écrivains et cinéastes occidentaux, francophones surtout.
Bref, chaque jour, j’ai de nouvelles idées et cela me tourmente. Mon copain explique ainsi pourquoi je ne peux pas choisir facilement et fermement un sujet :
« Parce que tu connais un peu tout et que tu n’as de connaissances profondes en rien. »
Il a horriblement raison !
Je suis une bonne curieuse mais pas une bonne chercheuse.
Parmi ces sujets, lequel vous paraît le plus intéressant ?