Trop de Tocqueville
Je n'ai jamais beaucoup aimé le métier de traducteur qui demande avant tout: la patience; et le temps immense à consacrer.
Les pemiers livres que j'ai traduit ont été imposés par mes professeurs.Chaque fois que je finissais un livre, je me disais: "Plus jamais je ne ferai la traduction!"
Le livre de Tocqueville a été choisi par moi-même. J'ai beaucoup de plaisirs en faisant cette traduction (que de beauté dans ses phrases et de lucidité dans sa pensée!), mais le travail est un peu fatiguant.Depuis le novembre, je ne sors presque plus sauf quand Yi vient me voir. Le jour, c'est Tocqueville qui m'accompagne; le soir, c'est encore lui. J'ai plaisanté avec Yi que si j'avais un fils, je le nommerais: "Tocque" et "Ville" si c'était une fille. Si j'avais le temps, j'aurais aimé apprendre le japonais, apprendre la guitare ou un instrument musical chinois, apprendre la calligraphie et écrire un roman.